Le récit de mon Post-Partum

Je vous annonce la couleur d'emblée. Je vais essayer d'être aussi positive que vous avez l'habitude que je sois. Mais cette période après l'accouchement n'est pas la plus agréable ni glamour que j'ai vécu dans ma vie. Mon amie Esther m'avait un peu briefé, mais pas trop. J'ai évité de mettre la charrue avant les bœufs tout au long de la grossesse, histoire de pas générer d'anxiété. Pour le coup le post-partum a été une amère surprise ! Je vous rassure, je dois néanmoins déjà chercher un peu dans ma mémoire car le corps est bien fait, j'ai déjà un peu oublié cette douloureuse période.
Voilà nous sommes le 23 Février 2019, après l'accouchement (récit ici) , nous voilà tous les 3 en chambre.
Passage d'une première infirmière qui me demande si je me sens d'attaque pour marcher un petit peu. Je suis encore échauffée de l'accouchement, et suis plutôt fière de pouvoir me lever et marcher jusqu'à la salle de bain. Très rapidement on nous demande d'aller faire pipi, pour voir si tout roule. Pour ma part le 1er essai n'a mené à rien. Quelques heures après et beaucoup d'eau bu, la menace de vider ma vessie par sonde m'a motivé et j'ai pu faire pipi !
J'ai pu me doucher dès que j'ai pu marcher. Un vrai bonheur dans cette maternité chauffée à 50° lol
Petit conseil, ne prenez pas de pyjama trop chaud, vous allez suer !
Les heures passent, et là je réalise ce qui m'est arrivé, et la violence de l'accouchement. Bizarrement ce n'est pas tant l'expulsion de bébé qui me fait souffrir, malgré les points etc je n'ai ressenti aucune brûlure.
Non la douleur est d'ordre général.
Quand on me demande comment je me sens, l'image qui me vient est celle d'un rouleau compresseur qui m'écrabouille en marche avant et arrière. J'ai mal au moindre muscle qui constitue mon corps. Comme si j'avais fait une compet' de crossfit le jour où je découvre le crossfit.
Les sages femmes et infirmières me disent qu'un accouchement est aussi hard que courir un marathon... Je me sens courbaturée, et me remémore que le travail de poussée, pieds sur les étriers, genoux contre la poitrine et tête contre les genoux a duré presque une heure...
Chaque mouvement est douloureux, mais comme une courbature, alors je peine à me retourner parfois, heureusement les chambres sont bien équipées et en toutes circonstances on peut s'aider de poignées.
Bizarrement quand je dois bouger pour m'occuper de mon bébé, je fais abstraction de ces douleurs.
Les jours passent, on peut rentrer à la maison.
Maison toute propre et rangée, frigo plein. La veille mon mari avait préparé notre arrivée, et c'est vraiment agréable de n'avoir à s'occuper que de soi et son bébé.
Je suis nettement moins courbaturée mais je sens mon corps très lourd. Et une des premières choses que j'ai faite a été de me peser. Je ne me souvient pas exactement combien avoir perdu, mais à ce jour je suis à moins 16 kgs. Je sais que pour mon deuxième enfant je ferai en sorte d'être plus mince au départ, le surpoids est une plaie à ce moment précis...
Toujours pas de douleurs côté points de suture. Ça démange un peu, ça cicatrise ! 3 semaines après avoir accouché, j'étais débarrassée des points.
J'ai eu la joie d'avoir une hémorroïde, quelle joyeuse découverte... Au départ non douloureuse... Ben elle n'a pas tardé à me faire déguster. Au point de ne plus trouver de position qui me convienne. Un autre conseil, si à la mater on vous informe que vous en avez, même si elle n'est pas douloureuse, prenez une ordo avec une prescription au cas où !
Il aura fallu une semaine de crème et précaution pour enfin m'en débarrasser.
Et pour continuer dans cette zone, on fait face à certains moments d'incontinence. C'est là que tu testes ton couple tu vois ! Si ton mari est toujours là après que tu lui aies hurlé de vite se barrer des chiottes... C'est bon t'as tout gagné !
Autre réjouissance.... Les lochies, ces pertes de sang après l'accouchement. Pour ma part elles ont duré un mois. Très abondantes au départ, dès la première semaine elles se sont atténuées.
A la maternité je n'ai pas pris de culottes filets ou jetables. J'avais acheté des couches culottes Always discreet. C'est super utile et confortables. Et j'avais des Always nuits. Que j'ai très vite viré au profit de serviette en coton bio, pour au final utiliser des serviettes lavables. Ultra agréables à porter, écolo et sans risque de générer des mycoses. Il existe plein de marque. Pour ma part j'ai utilisé des Bbies et Alvababy.
Bon finalement en vous écrivant, je me rends compte que ce n'était pas si terrible.
Mes hormones revenant à la normale, j'imagine qu'elles devaient jouer en défaveur de mon moral.
Vous êtes nombreuses à me demander si j'ai eu le baby blues.
Bien le lendemain de l'accouchement, j'ai beaucoup pleuré. Premièrement en écoutant la playlist que j'écoutais enceinte. Les larmes coulaient toutes seules, pourtant je regardais mon bébé dans son berceau, et j'étais très heureuse. Mes copines Esther et Nella m'ont dit de tout lâcher, et c'est vrai que ça m'a fait du bien. Était ce ça le baby blues ? Peut être !
Dans un précédent article sur les vergetures, je vous disais accepter mon corps tel qu'il est. Bon ben là je ne veux plus de ce corps lol Les vergetures encore violettes ne me gênent pas, c'est plus le ventre distendu qui a porté un bébé quelques mois qui me fait horreur. Voilà j'ai accouché, maintenant je veux reprendre ma vie d'avant, avec mon petit bébé. Le sport me manque, je dois attendre l'aval de la SF pour reprendre la piscine et la course à pied, j'ai hâte, retrouver un corps tonique avec des muscles. Je suis toute flasque et je sens qu'un peu de muscu sera bénéfique pour continuer à m'occuper et porter ma petite Faustine qui grossit semaine après semaine.
Le post-partum c'est la période mi figue mi raisin. Tu flottes dans un nuage d'amour inconditionnel, tu te sens fière de toi, tu passes des heures à admirer ta petite merveille, et à la fois tu douilles. Le moral en dents de scie. Tu ne supportes aucune remarque non plus.... Fort heureusement, pour moi cela a duré un mois, un seul.
Voilà je vous avais prévenu, j'ai fait plus sympa comme article. Mais pour finir sur une touche positive, ces galères ne sont rien à côté du tsunami d'amour que l'on reçoit en rencontrant son enfant ! J'ai fabriqué et donné la vie à un petit humain quoi !