Mon premier trimestre de grossesse

Nous avons toutes des grossesses différentes, pour plusieurs raisons, nous sommes toutes différentes, nous imaginons toutes plus ou moins à notre manière la grossesse, avec nos tempéraments, mais surtout on se plie au sort que Mère Nature nous réserve !
Vous avez été nombreuses à me demander un petit feed-back sur ma grossesse. Alors je commencerai logiquement par mon retour sur le premier trimestre.
Pour vous dresser un peu l'ambiance, je vais essayer de revenir brièvement sur mon désir d'enfant, et pour être cash, il ne remonte pas à ma plus tendre enfance !
J'ai toujours adoré la présence des enfants. Très tôt j'ai fait du baby-sitting, j'ai travaillé en école primaire et en collège. Pour finalement devenir éducatrice. La présence des enfants dans ma vie était indispensable.
Vers la vingtaine, je disais ne pas en vouloir, trop pétocharde pour enchaîner les prises de sang, et les fameuses douleurs de grossesse. Puis je disais, oh vers 35 ans c'est plutôt pas mal...
En 2015, j'ai arrêté la pilule pour avoir accès à une vie plus saine (article ici)
En 2017, nous nous sommes dit OUI avec Monsieur F... Après 8 ans et des brouettes d'amour. Je venais d'avoir 27 ans, et l'on s'est dit qu'on profiterai de notre première année de mariage en amoureux, puis l'on penserait à se mettre à la tâche tranquillement. Après notre voyage de noce en mai 2018 pour être exacte.
Je n'avais pas vu de gynécologue depuis presque 10 ans. Pas vraiment inquiète. Je ne suis pas sujette aux maux gynécologiques, avec mon chéri depuis presque une décennie, alors pourquoi aller consulter ?! (← stupide ! Mais ça j'en parlerai dans un autre article!)
C'est donc en septembre 2017 que je décide enfin d'aller faire un frottis, histoire d'être sûre d'être clean pour concevoir un bébé.
Et là.. Les résultats tombent... Pour la faire rapide, je dois me faire opérer rapidement (pareil je vous ferai un article détaillé sur ce sujet très grave). Après une opération du col de l'utérus, j'apprends que je suis atteindre d'un adénocarcinome, et que les jours de mon utérus sont peut être comptés... Je vous laisse imaginer l'enfer que nous avons vécu pendant 15 jours, espérant pouvoir un jour avoir un enfant. Je n'ai jamais eu autant mal. Imaginer ma vie sans avoir porté mon enfant, sans connaître la chair de ma chair...Bref vous connaissez ma situation actuelle donc vous comprenez que ce fut une fin joyeuse !
La vie reprend son cour, et donc après être partis en Californie en mai pour notre voyage de noces, on s'est dit allez GO !
Grâce à la symptothermie (article ici) je connais exactement mes périodes de fertilité. Je vous la fais courte, on s'est lancé au moment propice en décidant que ce devait être une partie de plaisir, c'est à dire en le prenant cool... Et qu'ayant subit une opération du col, je devais m'attendre à rencontrer quelques difficultés, en plus du temps ou diverses autres raisons
Le test de grossesse
Le jour des règles approchaient... Je sentais que j'avais des douleurs abdominales comme d'habitude. Puis j'ai eu un premier jour de retard... J'étais assez excitée mais pas trop pour ne pas avoir de fausse joie. Mais assez pour soûler mon amie avec qui je partais en transfert (dans le cadre du boulot).
Les jours passent, et toujours pas de règles... Mais bon pas d'affolement, car je subis pas mal de changement avec les saisons, puis on était souvent à la piscine... à la rivière.
Le petit séjour se termine, je rentre chez moi, et toujours pas de règles. Très mal au ventre et à la poitrine.
Je retrouve brièvement mon mari qui a passé la journée avec ses sœurs. Il est l'heureux parrain de deux petites poulettes, et tonton d'un petit gars. Ma belle sœur est enceinte de son deuxième enfant et c'est donc au cœur des discussions. Il me dit alors qu'il a hâte de pouvoir connaître ça. Nous sommes dimanche et je lui dis alors que j'attends mes règles depuis jeudi...
Il me conseille de garder la tête froide. Mais on se décide à aller acheter un test à la pharmacie le lendemain...
Mon docteur m'avait prescrit une prise de sang, et m'avait conseillé d'attendre une bonne semaine avant de faire un test.
Arrive lundi, je vais à la pharmacie, j'y croise une nana de la salle de sport qui semblait encore plus excitée que moi !
Je me dis donc que j'attendrai mardi matin. Sauf que j'ai papoté avec une maman d'insta qui m'a convaincue de ne pas attendre !
Il est 17h45, mon mari n'est pas là. Tant pis, me connaissant j'avais besoin de souffler un coup tranquillement.
Comme dans les films je sors le test, et je rigole bêtement. Aux premières gouttes, la barre devient très très rose. Mon cœur bat la chamade, je relis la notice pour être sûre d'avoir compris. JE SUIS ENCEINTE !
Les émotions se mélangent, je pense à mon mari, à l'épisode opération, à notre vie qui va changer. Respire ! Respire !
J'appelle mon mari, j'étais en pleurs ! Très inquiet il m'a dit : "mais pourquoi tu pleureees ?!"
"Chéri je suis enceinteeee !" « - c'est vrai ? C'est super ! Mais ne pleure pas ! »
J'ai ensuite appelé ma mère, et ma petite sœur... Très contentes aussi, mais plus circonspectes. On attend que le premier trimestre se soit bien déroulé pour se sentir plus sereine.
Le premier trimestre.
Me voilà donc enceinte de 5 semaines aménorrhées, la prise de sang me le confirme.
Les premiers symptômes n'ont pas tardé à se manifester.
Ma poitrine était ultra douloureuse. J'ai senti quelques tiraillement au niveau des ovaires avec quelques pertes rosées. Mais le pire ont été les nausées ! Sans aller jusqu'aux vomissements. Les nausées et les baisses de tension m'ont vraiment mise à cran. Avec en prime la canicule. J'étais tellement au bout du rouleau que je n'ai pas travaillé souvent. Petit rappel je suis éducatrice dans un foyer pour personnes en situation de handicap. Certaines odeurs m'étaient insupportables.
Côté alimentation, et c'est ce qui intrigue souvent. J'ai eu beaucoup moins d'appétit. Je pensais que les envies étaient un peu une légende, comme un droit que l'on s'octroie quand on est enceinte.. Eh bien pas du tout ! Ma première envie inexpliquée a été de croquer dans de beaux oignons rouges, et manger des anchois, alors que je n'en raffole pas d'habitude ! Et une très forte envie de produits laitiers, que je ne consommais plus depuis quelques années.
Par contre, j'ai développé une aversion profonde pour les courgettes, je ne pouvais même pas les regarder sans avoir la nausée, en plein été ce fut très drôle !
Tout ceci a permis une prise de poids nulle au premier trimestre.
Concernant la fatigue, j'ai été rapidement crevée. Je faisais de méga siestes et je dormais très bien le soir. Au boulot il m'a fallut des petits temps de pause après les repas pour me requinquer.
Dans ces moments là, on peut être ultra positif, et je l'ai été. La crainte de ne jamais connaître ce bonheur nous rappelle vite à l'ordre. Mais les nausées avec remontées acides... Les vertiges nous font avoir de drôles de pensées. Je me souviens avoir demandé au bébé de s'accrocher car j'aurai du mal à revivre un premier trimestre comme celui ci ! J'étais tellement fracas que je ne suis même pas allée à la plage... y habitant à 30 minutes... ni la rivière à côté!
J'ai pu utiliser quelques petites astuces naturelles pour lutter contre cet état nauséeux.
Premièrement, manger souvent de petites quantités pour ne jamais avoir l'estomac vide. Mais manger léger.
Ensuite j'avais toujours une infusion de citron, menthe et gingembre au frigo. Le gingembre est bien connu pour aider à lutter contre les nausées. Si vous n'aimez pas son goût, il existe un complément à vous faire prescrire par le docteur qui vous suit.
Dernière astuce... Prendre son mal en patience en espérant que le deuxième trimestre soit plus clément !
Autre petit changement... L'apparition de poils ! Je ne suis pas très poilue, je rase mes jambes 4 fois dans l'année... Les aisselles une fois par mois... Eh bien la c'était tous les 4 jours. Ça aussi ça fait bizarre ! Le point positif c'est que j'ai eu de superbes cheveux et ongles rapidement !
Je n'ai pas eu la fièvre acheteuse, par contre j'ai très rapidement acheté un coussin d'allaitement pour en profiter dès le début. J'ai pris la marque la redoute, c'est celui qui m'a été conseillé, et je vous le conseille à mon tour !
Concernant bébé, c'est bien au premier trimestre que l'on fait notre première écho.
A 9 SA, j'ai reçu une écho endopelvienne. Quel moment fabuleux. Le cœur de bébé battait déjà bien, et il avait déjà son petit corps.
Nous étions très ému avec mon mari, nous ne nous attendions pas à le voir si distinctement !
Cet examen m'assurait bien que oui, je suis enceinte !
Très rapidement est venu le moment de la paperasse. Heureusement que mon mari était là car je n'ai pas géré le flot d'informations, que dis je le raz de marée !
Ni une ni deux il a fallut prendre rdv pour la première écho obligatoire. Celle où l'on peut apprécier à quelques pour-cent le sexe de bébé, observer globalement sa taille, confirmer la date de fécondation, et la fameuse clarté nucale...
J'ai été reçue par téléphone comme une idiote. On me parlait en code, DPA, T1. D truc muche... Il a fallut que je remette en place mon interlocutrice en lui rappelant que c'était tout nouveau pour moi... Pas de panique, on se sent rapidement intégrée au circuit ensuite!
Le rdv était pris, maintenant il fallait attendre … Ce moment entre le 1er rdv à 9SA puis l'écho à 14SA paraît être interminable... On se pose pleins de questions, et la première pour moi était « est ce que le bébé est vivant ? » vient ensuite pour ma part « sera t il trisomique ? »
Le jour J vient enfin... Nous sommes encore émus de voir ce petit cœur battant s'être développé. Je ne réalise pas trop ce qui nous arrive. C'est quand même incroyable d'avoir un petit humain qui se développe en soi !
Tout se passe bien, clarté nucale normale. L'échographe laisse s'échapper un petit « elle » qui me fait bondir : « c'est une fille ?! » « non non, c'est trop petit pour voir à ce terme ! »
Pourtant le petit tubercule génital me laisse bien penser qu'il s'agit d'une fille !
Mon gynéco me le confirmera au rendez vous suivant ! Avec les fameux résultats du tri-test de la trisomie 21. Tout me signale que ça va... Sauf que je suis à 1/675 et que cela me place dans un nouveau panel de groupe à risque. Sur le doc du labo ça disait l'inverse..
Bref, mon gynéco me fait donc une ordonnance pour le DPNI (Dépistage précoce non invasif). Je ne suis pas vraiment inquiète mais bon... Assez agacée de devoir m'en tenir qu'à cette donnée... Je ferai le DPNI après la seconde écho...
En attendant, je laisse les jours s'écouler en espérant que le second trimestre sera plus épanouissant, mais je jouis du bonheur d'être tombée enceinte si rapidement, même au premier essai !